Mort de Chokri Belaïd : communiqué du Parti de Gauche
L’opposant politique tunisien Chokri Belaïd a été assassiné ce mercredi, devant son domicile de Tunis. Vous trouverez ci-dessous un communiqué du Parti de Gauche.
« C’est avec la plus grande émotion et indignation que nous avons appris ce matin l’assassinat à Tunis de Chokri Belaïd, dirigeant reconnu de la gauche tunisienne.
Le Parti de Gauche tient à exprimer toutes ses condoléances à sa famille et à ses camarades.
En s’attaquant à ce leader courageux et populaire de la révolution tunisienne, ce crime vise en réalité la démocratie tunisienne elle-même.
Nous appelons à la plus large solidarité en France et dans le monde avec le peuple tunisien en lutte pour ses libertés et sa souveraineté.
Nous appelons à soutenir avec vigueur les mobilisations pacifiques des organisations politiques, associatives et syndicales tunisiennes qui résistent au quotidien à l’obscurantisme et au fanatisme. »
Démocratie en danger
Actuellement, la France ne peut plus être considéré comme une véritable démocratie. Au cours des dernières décennies, la pensée néolibérale, largement relayée par des médias à la botte et de pseudos experts politiques et économiques soudoyés, y est progressivement devenue « La pensée unique ». Pensée à laquelle adhèrent les dirigeants des centres et droites classiques mais également et une grande partie d’une prétendue gauche que l’on peut, sans se tromper dorénavant, qualifier de social-libérale.
La conséquence logique de cette forme d’autisme politique a été la substitution de la démocratie par un régime qui consacre l’union de l’oligarchie, le pouvoir d’un petit nombre qui contrôle le débat et impose ses décisions, et de la ploutocratie, le pouvoir des riches. Naturellement, dans ce mariage les conjoints sont tenus de s’épauler mutuellement sous peine d’échouer dans leur projet hégémonique. Cette union peut être qualifiée d’oligarchie ploutocratique.